LE BLOG QUI EN A RAS LE CUL – «Un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur" De Gaulle

Microcrédit et prix Nobel de la Misère… personne ne doit échapper au système.

Un prix Nobel de la paix, c’est déjà douteux (Elie Wiesel hoax, Obama en guerre avec deux pays, les casques bleus qui imposent les intérêts de l’oligarchie dans le monde, l’Union Européenne anti-démocratique, etc.). Quand en plus c’est quelqu’un qui est devenu multimillionnaire en faisant payer des pauvres, ça devient carrément d’un cynisme insupportable… De qui je parle ? De l’ineffable Muhammad Yunus.

Ce cher Muhammad, s’était préparé dans sa jeunesse à son futur rôle puisqu’il a remporté le prix d’acteur dramatique dans son collège. Et en effet, question drame, il est bon. Il avait tout pour séduire l’oligarchie dans son nouveau projet… Un noir à la maison blanche et… un musulman comme promoteur de la micro-finance, avec un petit prix Nobel de la paix pour la pub. Tout va bien.

Grâce à la micro-finance, certains acteurs financiers se rachètent une virginité « sociale » et « solidaire »… et ils en ont besoin. En France, l’un des organismes de micro-finance s’appelle ADIE.org. Ses partenaires: Banque populaire, Société Générale, JPmorgan, UBS, HSBC, Natixis, BNP, Allianz, AXA… Que des boites de finance internationale qui ont prouvées de longue date leur engagement hautement désintéressé.

La microfinance

La microfinance

Pourtant tout est dit, clairement, sans langue de bois. Malheureusement, le lavage intensif des cerveaux ne nous permet même plus de comprendre le sens des mots… Oui, tout est dit, sans trucages, sans camouflage… Les intentions sont clairement affichées. Petit exemple avec le documentaire « Le printemps des bonzaïs » produit par deux journalistes de rue89, qui passe de temps à autres devant les yeux éteints des étudiants en pédagogico-psycholo-sociolo-branlettologie dans les universités françaises décaties. Comme le disent naïvement les auteurs eux-mêmes: « Le documentaire a une visée pédagogique, c’est pourquoi nous visons en priorité les écoles, les facs, les entreprises…« . Il sont plein de bonne volonté ces petits mous du bulbe, c’est peut être le plus triste dans l’histoire. Comme on dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Je reprends un des extraits de l’entretient avec Yunus:

« Aujourd’hui, le microcrédit représente plusieurs milliards de dollars à travers le monde. Plus de 150 millions de personnes ont recours à la micro-finance. […] Il y a une quantité de personnes qui n’ont toujours pas accès à la micro-finance parce qu’elle ne s’est pas encore assez développée. C’est notre défi: connecter le monde entier à la micro-finance pour que personne n’en soit exclu.« 

Oui, en effet, tout est là. Rien à ajouter, rien à enlever. Et pourtant, qui aura compris ?

  • Explication:

Aujourd’hui, pour nombre de français moyens, difficile de vivre sans compte en banque. Difficile de ne pas payer pour avoir le droit d’utiliser une carte bancaire, des prélèvements automatiques pour EDF, internet, l’eau, les assurances, etc. sans parler d’obtenir un prêt. Aujourd’hui, il est impossible de vivre sans compte en banque pour un salarié. C’est-à-dire sans être d’une part raquetté et à la merci de nos débiteurs (c’est un comble !) et d’autre part sans être sous la coupe d’une étude minutieuse de services de renseignement ou marketing pour savoir ce que nous achetons/mangeons/écoutons/lisons via les transferts électroniques…

Or, des centaines de millions de personnes pauvres travaillent à travers le monde sans compte en banque, en gérant du cash au jour le jour, sans enrichir les banquiers, sans payer de dettes (en dehors de l’inflation qui est une dette indirecte) et sans exister dans les bases de données des services de renseignements de tout genre… Ce qui est, il est vrai, inacceptable pour l’oligarchie. Historiquement, la naissance du micro-crédit vient d’une volonté de résorber ce problème croissant.

Alors, certes, je pourrais parler des scandales à répétition des dérives de la micro-finance qui ont amenés ça et là des familles entières, que dis-je, des villages entiers dans un gouffre et une multiplication des suicides, surtout en Inde. Mais ce n’est pas le vrai problème. Comme le dit Attali (lui même à la tête d’un organisme de micro-finance),

« La micro-finance ça marche très bien, c’est très efficace, mais il faut des lois […] Je suis confiant en l’avenir: la micro-finance est présente dans 80 pays et a un potentiel de croissance énorme puisqu’il y a 150 millions de bénéficiaires et qu’il y a un potentiel de 6 à 700 millions »

Et il a tout-à-fait raison, dans l’ensemble le micro-crédit ça marche bien. On a compris, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Certes il y a des abus, mais le but du jeu n’est pas d’asphyxier les populations (en tous cas pas à court terme), il s’agit plutôt de les tenir en laisse pour qu’elles puissent rembourser plus ou moins dignement leur dette, c’est-à-dire fournir une rente à ceux qui se gavent sur le travail des autres.

Par ailleurs (hou que c’est étrange) ceux qui se font les pourfendeurs de la pauvreté ne disent rien, et même au contraire, encouragent la privatisation des biens publics, l’exploitation des ressources naturelles par des multinationales sans foi ni loi dans tous les pays, l’exploitation de main d’œuvre servile dans les pays pauvres, le dumping social induit (les pays sont des hôtels !). Si l’on voulait lutter contre la pauvreté, on sait pourtant bien comment agir… mais non. Pour lutter contre la pauvreté on nous impose d’étendre la finance aux pauvres. Belle oxymore.

Et puis, il y a aussi un autre intérêt à la micro-finance: les plus démunis ne protestent pas, ils courbent l’échine (qui s’en soucierait d’ailleurs ?) et les médias ne parlent pas d’eux (sauf si le nombre des morts dépasse un certain seuil, et encore…). De plus, globalement il y a un sacré paquet de fric à se faire, avec des taux de remboursement qui frisent les 100% et des taux d’intérêts inégalables ailleurs qui ne sont d’ailleurs plus annualisés mais mensualisés !

Exemple, vous empruntez 600 euros à 15% et vous remboursez 150 euros par mois:

  1. 600 + 600*0,15 – 150 = 540
  2. 540 + 540*0,15 – 150 = 471
  3. 471 + 471*0,15 – 150 = 391,65
  4. 391,65 + 391,65*0,15 – 150 = 300,4
  5. 300,4 + 300,4*0,15 – 150 = 195,46
  6. 195,46 + 195,46*0,15 – 150 = 74,78
  7. 74,78 + 74,78*0,15 – 86 = 0

En sept mois, vous aurez remboursé 986 euros, la banque aura gagné 386 euros. C’est plutôt rentable. Un prof d’économie a calculé que pour un taux fixe mensuel de 15% on peut obtenir un taux effectif annuel de 180%.

Ce marché alléchant créé d’ailleurs de nouvelles armées de vautours, les vocations de micro-socialo-solidarité fleurissent. Les grandes fortunes ne s’y trompent pas non plus. Faire payer les pauvres ça rapporte suivant l’adage, « ce sont les petits ruisseaux qui font les rivières« . Quand il y a des centaines de millions de petits ruisseaux… ça devient phénoménal.

Le problème, c’est que la dette c’est toujours la même chose, pour rembourser il faut bien prendre l’argent quelque part… C’est une histoire sans fin, une patate chaude que l’on se refile. C’est le chacun pour soit, la compétition pour la survie, le monde de la jungle, l’abolition des solidarités, le darwinisme sociétale si cher à ceux qui défendent l’égalité devant les caméras mais qui connaissent la réalité des lois de la nature (comprenne qui pourra).

La plus grande preuve de la mascarade, c’est que ceux qui développent le microcrédit sont, parmi tant d’autres: Citygroup, UBS, la Société Généralela banque populaire, Barclays, JPmorgan… en fait elles y sont toutes, même Goldman Sachs ! Toutes sont connues pour leur singulier « travail social et solidaire ». La bonne blague.

  • Conclusion:

Ne nous leurrons pas… l’enchainement est pour tous et partout. Quelque soit notre condition, nos revenus, notre terre d’attache (je ne dis plus nationalité c’est devenu un gros mot) personne ne pourra y échapper.

« C’est notre défi: connecter le monde entier à la micro-finance… que personne ne doit être exclu du système bancaire »

6 Réponses

  1. Tu es simplement diabolique !!!….je te nomme PDG de mon Enfer sur terre !!…avec pleins pouvoirs blogueurs !!!
    Quelle bande de racailles méphistophéliques !!!……mais je suis certaine qu’ils capoteront un jour …

    décembre 12, 2012 à 11:47

    • Enfer sur Terre… le mot est bien choisi. C’est vrai que si j’étais religieux je pourrais croire en l’avènement du reigne de l’Antéchrist. Je préfère encore l’AntéChriss !
      Ils capoteront un jour… voui, mais à mon humble avis si les gars en haut de la pyramide tombent se sera juste parce que d’autres les y auront remplacés. Ce qui pour nous ne change pas grand chose.

      décembre 12, 2012 à 12:06

  2. On ne peut tout de même pas laisser les très pauvres échapper au système, ils sont tellement nombreux.
    C’est pour ça que l’autre zigomar a bien mérité son prix nobel.
    Amitiés.

    décembre 12, 2012 à 6:37

    • C’est vrai, même les très pauvres sont capables de payer quelque chose. Quand je pense que Gandhi n’a jamais reçu le prix Nobel de la paix… tandis que Wilson à l’origine de la société des Nations et de la création de la Banque Fédérale Américaine l’a reçu… et même Kissinger ! Le grand manitou des manœuvres géopolitiques, on se dit que tout va décidément très bien.
      Amitiés itou

      décembre 12, 2012 à 6:56

  3. KRACH DE LA MICROFINANCE : LE SUBPRIME INDIEN.

    L’excellent article de Patrick de Jacquelot ce 23 novembre porte sur un problème capital en matière d’Aide au développement : celui de la microfinance.
    L’affaire tourne au drame en Inde, mais personne, notamment les acteurs de l’Aide Publique au développement, ne veut admettre que la microfinance ne pourra jamais résoudre le problème du développement notamment dans les pays les plus pauvres.

    Ceci ne veut pas dire que la microfinance ne présente pas d’intérêt, elle n’est simplement que la toute première étape, qu’il faut très vite dépasser, du modèle coopératif qui a permis depuis 130 ans à notre agriculture de connaître l’essor qu’elle a connu.

    L’article ci-dessous démontre dans le secteur agricole – prioritaire dans les pays en développement – quelles sont les limites de la microfinance, ainsi que les voies à suivre pour très vite dépasser cette étape.

    Le modèle coopératif, sous sa forme authentique et non dénaturée, auquel il faudrait bien vite revenir est par ailleurs décrit en détail dans mon livre : « Apprends-nous plutôt à pêcher ! ».

    LES LIMITES DE LA MICROFINANCE, L’EXEMPLE DE L’AGRICULTURE

    La microfinance tend à devenir la panacée à l’ensemble des problèmes de développement, notamment agricole, au point que tous les projets se rapportant à ce dernier ne s’articulent qu’autour du pivot central « crédit » à condition que celui–ci corresponde aux principes de la microfinance.
    Dans le début des années 70, Mohamad Yunus développait au Bengladesh le concept de la Grameen Bank. Il partait du principe qu’une somme minime est souvent suffisante pour permettre le démarrage d’une activité, particulièrement dans les campagnes.
    Le concept reposait sur les principes ancestraux du mutualisme, les mêmes repris chez nous avec le succès que l’on sait à la fin du 19ème siècle. Ces principes s’appliquaient au Bengladesh à une population homogène dans sa pauvreté absolue.
    Grandes furent les difficultés de Mohamad Yunus pour obtenir un appui des bailleurs de fonds internationaux, Banque Mondiale et Fonds Monétaire International considérant que cette initiative au ras des pâquerettes ne pouvait s’inscrire dans le contexte de la mondialisation ou du développement dit durable.
    Longtemps décrié et combattu, le système devait il y a peu, non seulement être remis à l’honneur, mais devenir la véritable tarte à la crème de la Banque Mondiale qui n’avait pas manqué au passage de le dénaturer. On ne parle plus désormais en matière de développement agricole dans les pays émergents que de microprojets financés par la microfinance dérivée directement de l’initiative de Mohamad Yunus.
    La crise actuelle où le système bancaire tend à limiter les crédits, est l’occasion pour certains de considérer que le microcrédit est une des solutions, sinon la solution, à cette crise.
    Dans la recherche de solutions de financement pour les plus démunis que le système bancaire traditionnel maintient à l’écart de ses interventions, on oublie systématiquement le modèle coopératif qui il y a plus de cent ans apportait la réponse à l’agriculture française notamment.
    Muhammad YUNUS et la Grameen Bank du Bengladesh n’ont pourtant quoi qu’on en dise rien inventé du tout, ce qui n’enlève d’ailleurs rien à leur mérite.
    La Grammeen Bank, et tous les modèles de microfinance qui en découlent, ne sont que la première étape du modèle coopératif inventé par les Babyloniens. Après l’expérience des pionniers de Rochdale ou des producteurs de micocoulier dans le Gard en France, le système a été il y a cent ans à la base des modèles européens de la coopération agricole, notamment le Crédit Agricole français, que l’on oublie systématiquement dans les programmes de développement au profit du seul modèle de Muhammad YUNUS, prix Nobel de la Paix, porté désormais aux nues.
    Le problème est que malgré tous ses mérites, le modèle mis en œuvre dans cette seule première étape, ne marche pas – à l’échelle de l’économie globale – et ne marchera jamais, pas plus d’ailleurs que les modèles coopératifs européens pris dans leur forme actuelle et que nous nous acharnons à développer en vain depuis les indépendances.
    Il faut pour mobiliser le maximum de ressource bancaire vers le secteur agricole sous forme de prêts, bancariser les populations rurales de façon à ce que tous les flux financiers résultant de leur activité – essentielle dans les pays en développement, il s’agit du secteur primaire – restent dans ce secteur et ne s’évadent pas vers la banque commerciale. Celle–ci dans la meilleure des hypothèses fera semblant d’aider l’agriculture en avançant des fonds aux organismes de microfinance qu’elle crée la plupart du temps sous forme de filiales.
    Ceci est vrai aussi pour les autres secteurs et pour nos pays en ce qui concerne les laissés pour compte du système bancaire traditionnel.
    On ne saurait trop insister sur cette nécessité de bancarisation déjà citée des populations les plus pauvres
    – C’est une véritable alphabétisation, économique bancaire et comptable qui leur permet d’appréhender des notions simples, ce que ne permet pas la manipulation de la seule monnaie fiduciaire.

    – C’est une garantie supplémentaire pour le prêteur que l’emprunteur dispose sur un compte qui enregistre tous ses mouvements financiers, de la ressource nécessaire, résultant de l’activité financée, pour rembourser le crédit.

    Ceci implique bien entendu, et ce n’est possible que dans le cadre coopératif, que le principe essentiel d’exclusivisme soit bien respecté, c’est–à–dire que le sociétaire ne puisse pas, au risque d’exclusion du système, ouvrir des comptes et contracter des emprunts dans plusieurs établissements.
    Il faut rappeler encore une fois que la dégradation de tous les modèles coopératifs a pour origine principale le non respect de ce principe d’exclusivisme, qui a d’ailleurs été supprimé ou n’a pas été repris dans toutes les lois coopératives mises en place dans les pays en développement, ce qui conduit irrémédiablement à l’échec du système.
    – C’est une garantie de création monétaire réelle. Le crédit anticipe en effet la création monétaire par production de biens ou de services.

    Celui qui distribue le crédit doit donc s’assurer que le prêt est bien utilisé pour l’objet financé et que son montant ne dépasse pas ( il doit même rester inférieur) la valeur estimée du produit de l’activité financée.
    Il est évident que la simple surveillance des mouvements du compte, à condition là aussi que le principe d’exclusivisme soit appliqué et respecté, permet de vérifier que l’anticipation de création monétaire est parfaitement justifiée.
    Ce point est d’une cuisante actualité dans la crise économique que nous vivons et qui résulte de dérives bancaires où, dans le cadre d’une économie virtuelle généralisée et mondialisée, les crédits consentis pour des spéculations de tous ordres ont conduit à la création de fausse monnaie avec les conséquences dramatiques que nous n’avons pas fini de vivre.

    Cette mobilisation indispensable de la ressource de base qui devra d’ailleurs être complétée notamment pour les investissements longs ne peut se faire qu’au travers du modèle coopératif qui a fait ses preuves depuis des siècles.
    Encore faudrait–il que ce modèle fut et restât l’authentique, et ne soit pas remplacé par les ersatz infâmes que l’on a vu se développer tant en Afrique que dans les pays communistes et qui ont conduit à la ruine et à l’abandon de ce modèle coopératif .
    Ceci ne pourra se faire que par la mise en place de lois et règlements propres à la Coopération, agricole notamment, et qui en retiennent impérativement les authentiques principes de base.
    La bancarisation des plus pauvres est de surcroît une des conditions essentielles pour que le système s’il est vraiment d’inspiration coopérative soit construit et fonctionne à partir de la base : les sociétaires ; et il y a bien là une des faiblesses de la microfinance telle qu’elle est conçue jusqu’à présent comme un système construit « d’en bas » et géré « d’en haut ».

    Un problème supplémentaire est que l’on entend appliquer les principes de la microfinance d’un intérêt indiscutable par ailleurs à des populations hétérogènes dans leur pauvreté relative.
    On se retrouve donc en fait dans une agriculture à deux vitesses : l’une de type industriel, comme chez nous, qui doit se soumettre aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce, l’autre de type social qui concerne la très grande majorité des populations rurales.
    On notera au passage que dans le second cas les résultats des actions menées pour atteindre des objectifs sociaux sont mesurés selon des critères uniquement économiques.
    Le financement est réalisé pour le premier type, la minorité, par les banques commerciales traditionnelles, pour le second par des systèmes complexes, notamment mutuelles d’épargne et de crédit qui fleurissent à qui mieux mieux sur le plan local, sans aucune coordination nationale, et qui finalement n’arrivent à concerner qu’une « minorité de la majorité » : les plus pauvres parmi les pauvres, les autres devant se débrouiller comme ils peuvent en recourant notamment au crédit informel.
    Le résultat désastreux est double :
    La ressource d’épargne et de dépôts – qui est une ressource bon marché – en excédent localement ne peut être transférée directement et à prix coûtant chez ceux où elle manque et transite par le système bancaire où elle est, soit utilisée au prix fort au financement des autres secteurs de l’économie, soit réacheminée toujours au prix fort vers les structures de microfinance momentanément déficitaires en ressource.
    Ce système encore une fois à deux vitesses, au delà du fait qu’il accroît les déséquilibres liés à deux types de systèmes d’exploitation extrêmes : agriculture de subsistance et agriculture industrielle, a l’inconvénient d’isoler les plus pauvres, les empêchant comme on vient de le voir de profiter de la solidarité au sein de leur groupe même en ce qui concerne la ressource bancaire.

    C’est bien au niveau de cette notion de solidarité que se trouve la solution au problème du financement du secteur primaire.
    Autant il serait vain en effet de vouloir faire jouer la solidarité du monde agricole en faveur des plus déshérités en isolant ces derniers dans des ghettos, autant il est possible de la mettre en œuvre efficacement dans des systèmes qui intègrent tous les acteurs de ce secteur, ceux momentanément déshérités bénéficiant de l’assistance du groupe.

    Jean-Pierre Canot 23 novembre 2010
    Extraits de « Apprends-nous plutôt à pêcher ! »
    http://reviensilssontdevenusfous.blogspot.com/
    http://reviensilssontdevenusfous.blogs.sudouest.com
    http://ehlafrancetoutfoutlecamp.blogs.nouvelobs.com/

    décembre 13, 2012 à 6:34

    • « C’est bien au niveau de cette notion de solidarité que se trouve la solution au problème du financement du secteur primaire. »
      La solution est toute trouvée: une institution étatique financée par l’impôt (et si ceux-ci étaient mieux gérés on aurait largement de quoi faire) qui prête à taux zéro (pas d’exigence de rentabilité économique = pas d’usure) aux porteurs de projets et contrôlée par des comités locaux de citoyens directement élus par le peuple avec mandats non renouvelables. Voilà la seule et unique solidarité: il faut la placer entre les mains du peuple pour le peuple et non entre les mains d’organismes internationaux ayant pour seule vocation d’accroître leur fonds propres. De plus, cela ne couterait rien au contribuable sur le long terme, puisque s’il ne s’agit pas de gagner de l’argent, il ne s’agit pas non plus d’en perdre et les remboursements permettraient de pérenniser la mise de départ …

      Je rajouterais que le mélange finance/humanitaire est pour le moins contre nature.

      décembre 13, 2012 à 10:39

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